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Imparfait ou passé simple ?

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L’article manquant…

Alors que « Les dictées de mamie » va bientôt paraître, je me rends compte que, malgré ses 300 pages, il y manque un article concernant la différence entre l’imparfait et le passé simple. En effet, il y a une difficulté à la première personne du singulier, qui prend un s à l’imparfait : je mangeais, alors que la passé simple n’en a pas : je mangeai.

Une règle concerne les verbes du premier groupe

Observons tout d’abord que cette règle concerne surtout les verbes du premier groupe. Car en effet, il faut écrire :

  • pour les verbes du premier groupe : je parlais (imparfait) – je parlai (passé simple) ;
  • pour les verbes du deuxième groupe : je finissais (imparfait) – je finis (passé simple) ;
  • pour le verbe craindre, du troisième groupe : je craignais (imparfait) – je craignis (passé simple) ;
  • pour le verbe être : j’étais (imparfait) – je fus (passé simple) ;
  • pour le verbe avoir : j’avais (imparfait) – j’eus (passé simple).

Comme on peut le constater, les conjugaisons des verbes du 1er groupe sont homophones, et donc source d’erreurs. Pour vous aider à y voir plus clair, je vous propose d’abord une petite analyse synthétique sur la question, puis des astuces de mémorisation.

Quand utilise-ton l’imparfait ? Le passé simple ?

Quand utilise-t-on l’imparfait ? Pour décrire une action qui dure dans le temps. Et le passé simple ? Pour décrire une action courte insérée dans l’action plus longue, celle décrite à l’imparfait. Exemples :

  • Alors que je prenais mon repas, j’avalai quelque chose d’avarié.
  • Je marchai sur une couleuvre alors que je promenais sur le chemin.

Dans les deux phrases, la forme à l’imparfait (prenais et promenais) décrit une action qui dure et qui englobe une autre action bien plus courte et qui est insérée dans l’autre action (avalai et marchai), laquelle est au passé simple. Ainsi, pour savoir quel temps utiliser, vous devez vous poser la question : Est-ce que l’action dure et englobe une autre action ? Alors il faut utiliser l’imparfait et mettre un s. Est-ce que l’action est courte et est comprise dans une action plus longue ? Auquel cas l’on doit utiliser le passé simple.

Vous aurez remarqué que nous n’avons pas évoqué ici la valeur modale de l’imparfait, quand il est utilisé pour introduire le conditionnel : Si j’étais riche

Comment vérifier votre intuition ?

Si vous n’arrivez pas à trancher, vous pouvez conjuguer le verbe à une autre personne que la première personne du singulier. Cela donnera par exemple : Alors qu’il prenait son repas, il avala quelque chose d’avariéNous marchâmes sur une couleuvre alors que nous promenions sur le chemin.

Oui, mais, allez-vous dire, comment on sait si on sait pas ? C’est la magie du langage, car notre cerveau sait, en entendant parler les autres, en lisant aussi… quelle forme il faut utiliser. Il sait, intuitivement, des choses que nous n’arrivons pas à formuler…

Et c’est pareil avec cet autre procédé qui consiste à utiliser un verbe d’un autre groupe. Nos deux phrases pourraient devenir : Alors que j’engloutissais un bon repas, je me mordis la langueJ’aperçus une couleuvre alors que je faisais du vélo le long du chemin.

Les verbes utilisés ici sont :

  • engloutir (2e groupe) : imparfait : engloutissais – passé simple : engloutis ;
  • mordre (3e groupe) : imparfait : mordais – passé simple : mordis;
  • apercevoir (3e groupe) : imparfait : apercevais – passé simple : aperçus ;
  • faire (3e groupe) : imparfait : faisais – passé simple : fis.
  • Des astuces mnémotechniques

Si maintenant on cherche des associations d’idées pour enfoncer le clou du savoir dans notre mémoire, on peut remarquer que le mot imparfait s’écrit sans s alors que passé simple en utilise trois, ce qui manque totalement de logique, ne trouvez-vous pas ? Pourtant penser à cette « inversion » vous aidera peut-être à vous en souvenir…

On peut aussi, en s’appuyant sur l’idée que l’action à l’imparfait englobe l’action au passé simple, créer une image avec un monsieur imparfait, par exemple Frankenstein, avec un s qui devient un lasso, et qui attrape, qui englobe, qui enserre un dinosaure. Pourquoi un dinosaure ? Car c’est un animal qui fait penser au passé. Ainsi le dinosaure, indice pour « passé simple » est entouré de l’imparfait représenté par Frankenstein et un lasso en forme de s…

Suis-je bien clair ? Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à me les envoyer en commentaire ou par mail.

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